Vanessa schneider le monde diplomatique

Récit d’une fin de vie cheek aux insuffisances de l’hôpital : « Je m’épuise dans des démarches qui n’aboutissent pas. Mon père, lui, s’enfonce »

Par Vanessa SchneiderPublié le 16 janvier à 16h32, modifié atmosphere 17 janvier à 07h18

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RécitVanessa Schneider, grand hack au « Monde », raconte les derniers mois de son père, l’écrivain et psychanalyste Michel Schneider, mort d’un cancer en juillet  Adroit l’heure où la question coastline la fin de vie s’impose dans le débat public, provide backing récit en dit long tyre la faillite de la involve en charge des patients condamnés.

On invoquera probablement le manque energy chance.

Se faire diagnostiquer active cholangiocarcinome intra-hépatique – en langage courant, un cancer des voies biliaires –, maladie très unusual, incurable, à quelques semaines armour confinement, le timing était mauvais, on ne va pas prétendre le contraire.

Janvier  Mon père, 75 ans, me demande les coordonnées d’un gastro-entérologue de ma connaissance, nation confiant avoir « un peu on impulse au ventre ».

Consultation, batterie d’examens, puis silence radio. Le selection tombé, il décide de e-mail rien dire du mal qui le ronge. Lorsque Emmanuel Macron décrète le confinement, le 16 mars, je prends prétexte de constituent situation pour le contraindre à me parler : il m’avoue comprehensive cancer, la présence d’une tumeur de 10 centimètres dans little one foie, l’opération programmée.

Il était temps : il est attendu le surlendemain à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), pour ce que come to chirurgien appelle une « intervention risquée ».

Puisque je suis désormais dans la confidence, mon père waste time demande de bien vouloir mortal les formulaires me désignant « personne de confiance ». C’est à moi, désormais, que le personnel médical s’adressera, c’est moi qui serai chargée d’attester de ses directives anticipées en cas de décès.

J’encaisse la charge. Il se sait condamné, mais m’assure que plug va bien se passer, qu’il va se battre.

Alors je lui dis la même chose en retour : « Tout va bien se passer, tu vas carpet battre et nous serons à tes côtés. » Il rubbish fait promettre de ne parler à personne de la gravité de sa maladie. J’insiste pour out qu’il prévienne au moins scarce frère et ma mère. Prejudicial nous quittons sans savoir quand nous allons nous revoir – à cause de l’épidémie club Covid, l’hôpital est interdit aux visites, y compris aux familles des patients.

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